Nous l'avons tous ressenti, ce confinement a mis à l'arrêt le monde qui nous entoure, notre économie, nos emplois, nos habitudes. Notre rythme de vie a brutalement ralenti, et pour beaucoup d'entre nous, c'est l'occasion de prendre enfin le temps de se mettre en "pause". De même que l'on observe la Nature reprendre ses droits un peu partout, nous nous en sommes retournés vers nos bases fondamentales: Passer du temps avec les enfants, consacrer du temps à la cuisine, faire son propre pain, s'inquiéter pour nos personnes âgées, etc... Plus d'intéractions sociales, plus de dépenses d'habillement, plus de coiffeur ni d'esthéticienne, une vraie "jachère" des corps! L'opportunité de mettre également son organisme en pause, en pratiquant le jeûne ou la monodiète, mais aussi de faire une cure "détox" de l'extérieur, en laissant sa peau et ses cheveux tranquilles: Plus de maquillage, plus de soins, plus de colorations.
Je ne parle pas pour ma paroisse en affirmant cela, mais comme je le dis souvent à nos clients, nous nous lavons trop et nous nous lavons mal. Je dirais que plus de la moitié des personnes qui franchissent notre porte en quête de produits naturels y ont été poussés par la force des choses: Des allergies, des peaux atopiques fragilisées par l'abus de produits décapants aux composants chimiques, un stress aigü,... bref, des terrains rendus vulnérables. Je ne vais pas me lancer dans un sujet dont je ne saurais maîtriser les tenants et les aboutissants, n'étant ni scientifique ni médecin, mais je pense à titre personnel que l'hygiénisme (idéologie), conjugué aux avancées de l'industrialisation (massification de la pétrochimie, productivisme) sont pour beaucoup dans ces perturbations. Je le dis avec le plus d'objectivité possible, car la chimie a été, et reste un progrès dans bien des domaines (à commencer par le mien, la saponification étant, par nature, issue d'un processus al-chimique!).
Lorsque l'on commence à s'intéresser à la cosmétique naturelle, on comprend assez vite que l'on peut faire mieux avec moins, en se tournant vers le qualitatif. Une logique qui nous pousse à fuir les plaisirs immédiat, le contentement de ses caprices par l'accumulation de produits séduisants et bons marchés, pour entrevoir une satisfaction plus différée, celle de la joie des choses simples et solides qui durent et qui ont un sens.
De même, je pense que nous devrions revoir avec un peu plus d'humilité notre rapport à l'hygiène. Je précise, que l'on ne s'y trompe pas en ces temps de crise sanitaire, que je ne parle des gestes élémentaires comme se laver les mains, mais d'une certaine obsession de la "propreté" plutôt complexante: Hantise des odeurs corporelles, terreur de la sueur et sécrétions, la peur d'être imprégné d'émanations de cuisine ou de tabac dans les cheveux, et même l'assimilation de la pilosité à la saleté... En somme, le mépris de bien des choses banales communes à chacun d'entre nous.
De la même façon que l'on arrive à repenser sa logique de consommation en dépensant moins mais à meilleur escient, nous pourrions peut-être aussi retrouver un rapport à l'hygiène plus serein et conscient tout en utilisant de manière rationnelle des produits de meilleure qualité. Est-il vraiment indispensable de se laver les cheveux tous les jours? De prendre une douche tous les jours (surtout quand on est confiné)? A ce propos, je note la disparition de toutes les salles de bains contemporaines de l'humble mais mais très utile bidet, sanitaire économique et écologique s'il en est...
Utilisé avec bonne mesure (voir notre article sur la conservation du savon), pour le prix de 2 gels douches, un savon saponifié à froid de 100g dure environ un mois (J'ai refait récemment le test avec le savon LAUDES de notre gamme SOL TERRAE: A deux, le savon de 200g nous a duré deux mois, sans compter le fait que mon mari l'utilise aussi pour se laver les cheveux, donc économie de shampoing également!). C'est non seulement du plastique et des dérivés pétrochimiques en moins jetés dans la nature, mais tous les bienfaits des huiles saponifiées à froid et du surgras qui se déposent sur votre peau, faisant non seulement du savon SAF un bon produit lavant, mais en plus adoucissant.
Pour peu que le savon en question soit fabriqué par un artisan de chez vous avec des matières premières sourcées localement, c'est la boucle bouclée d'un cercle vertueux: Santé, économie, écologie, localisme.
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